Nous sommes dans une ville imaginaire nommée Lilleland, un groupe d’hommes riches et puissants a fondé un club très secret avec pour objectifs d’écraser toute la région sous leurs bottes et de soumettre de jeunes femmes innocentes à leur bon plaisir.
Les membres du club :
David Angel, 35 ans, riche homme d’affaire blasé qui débarque dans la région. Son arrivée semble être l’élément fondateur du club.
Le juge de Saint Servier, 65 ans, juge puissant, il est surtout l’homme politique le plus influent de toute la région. C’est surtout le produit d’une éducation chrétienne stricte qui l’a frustrée pendant toute sa vie et dont il s’est totalement libéré grâce au club.
Guillermo Diaz, 45 ans, c’est un ancien émigré espagnol devenu millionnaire en fondant des sociétés spécialisées dans les services. Il a décidé de diversifier ses affaires en achetant un bar plus que particulier où il fait travailler ses victimes.
Guillaume Uron, 29 ans, c’est un riche héritier aux tendances psychopathes. Il a participé à la ruine de Sabato Orso, l’un des hommes les plus puissants de la ville et s’est notamment emparé d’Excelsior, son hôtel de luxe. Il est aussi le propriétaire d’un bar à pute.
Jean Laroquette, 58 ans, directeur de l’école Oscar Bono, c’est le responsable de l’académie où sont scolarisés tous les enfants de la haute société de Lilleland mais aussi un pervers de la pire espèce.
Antonin Marius, 41 ans, commissaire de police, c’est le chef de la police de Lilleland qui cache un pourri de la pire espèce sous des allures d’homme intègre.
Les victimes du club :
Amandine Blenon, 37 ans, c’est la femme d’un notable reconnu qui s’est compromis dans de sales affaires d’escroqueries. Abandonnée par son mari et ses amis, elle est tombée entre les griffes d’Angel qui s’est emparé de tous ses biens et s’est installé chez elle, la transformant en esclave entraînant sa fille Laura, 18 ans, avec elle.
Christine Veron, 31 ans, éducatrice spécialisée dans un centre d’hébergement pour sans abri, victime d’un chantage de la part d’Angel, elle se retrouve obligée de céder à tous ses désirs.
Jennifer Guillot, 19 ans, jeune marginale du centre. Angel provoque sa chute et la transforme en esclave afin de piéger Anne-Marie Leo, 25 ans, assistante sociale dans ce même centre.
Madeleine et Sarah Bonnet, 19 ans et 18 ans, lycéennes, manipulées toutes les deux par le juge avec l’aide d’un voyou nommé Jérôme (par la suite assassiné par le juge), elles sont désormais les esclaves sexuelles du vieillard lubrique.
Théodora Lupa, 40 ans, commerçante et femme politique, elle a dû tout accepter du juge pour éviter de se retrouver condamner à une longue peine de prison au Mexique.
Muriel Guri, 20 ans, serveuse. Fille aînée d’un homme d’affaire, elle doit désormais se plier à la volonté de Diaz et de son âme damnée Humberto pour rembourser les dettes de son père.
Delphine Rugol, 27 ans, fonctionnaire. Elle a perdu une énorme somme d’argent en jouant avec Diaz qui désormais l’oblige à travailler dans son bar en extra et en profite pour abuser d’elle quand il le désire.
Caroline Georges, 32 ans, ingénieure et responsable de projet au conseil régional. Diaz a découvert qu’elle est en réalité un imposteur et il se sert de ce secret pour la faire chanter.
Harmony Vega, 22 ans, ancienne responsable d’accueil d’hôtel, Uron l’a jetée à la rue et contrainte à finir par travailler comme prostituée dans son bar pour survivre.
Angelica Rubicosa, 23 ans, superviseuse à l’hôtel Excelsior. Pour sauver sa situation, cette jeune feme a d’abord dû se vendre à Diaz avant de devenir l’esclave d’Uron.
Bella Cathy, 32 ans, Lieutenant — colonel de l’armée. Uron a découvert un secret dans son passé et réussit à soumettre cette femme forte.
Sonia Ordoz, 20 ans, étudiante, fille d’un riche notable prise en train de tricher à un examen important, elle est devenue l’esclave de Laroquette pour ne pas être déshéritée par son père.
Anita Fuentes, 26 ans, professeure, réfugiée politique, Laroquette a réussi à compromettre ses chances d’obtenir un permis de séjour et désormais elle est obligée de se plier à sa volonté sous peine d’être expulsée dans son pays d’origine où elle est condamnée à mort par la dictature.
CHAPITRE 1
– Elle est passée quand? demanda Antonin Marius.
– Hier soir, répondit Oleg Ustinov. Elle a essayé de se servir de sa carte pour obtenir des informations.
– Des informations sur qui?
– Frédéric Baroso.
– Freddy?
Oleg hocha la tête. Freddy était tout simplement l’un des chefs les plus influents de la mafia locale. Il se demanda ce qu’Amanda-Jean Carpenter pouvait vouloir à un truand de cette envergure et surtout s’il devait craindre l’intervention de la police interrégionale sur son territoire.
– Renseigne-toi sur elle, ordonna-t-il. Je veux tout savoir sur elle depuis le jour où elle a quitté le ventre de sa mère.
CHAPITRE 2
Morgane Bastier avait du mal à tenir en place masöz gaziantep escort sur sa chaise alors que ses parents parlaient avec le directeur Laroquette.
– Vous comprenez monsieur le directeur, expliquait sa mère. Morgane vient de vivre une année très difficile. Le fait de rater son bac fut très traumatisant pour elle. Vous savez à quel point la reprise a été difficile.
Difficile était un doux euphémisme pour qualifier des résultats qui volaient au niveau des pâquerettes et une détermination en berne. Laroquette savait que Morgane semblait destinée à un nouvel échec.
– C’est pour ça que quand nous avons entendu parler du nouveau programme de rattrapage que vous comptiez lancer, nous avons été intéressés. Nous sommes déjà au tiers de l’année et il faut réagir au plus vite.
– Je vois, répondit le directeur. D’ailleurs, j’ai étudié attentivement le dossier de votre fille et je peux vous dire qu’elle correspond tout à fait au profil des élèves que nous recherchons pour le programme.
Le visage de Stéphanie Bastier s’illumina.
– Bien sûr, il y a des obligations, précisa Laroquette.
– Nous payerons tous les frais nécessaires, assura Pierre Bastier, le père de Morgane, ce ne sera pas un problème.
Laroquette en était certain. Pierre Bastier était un des maître d’œuvre les plus puissant de la région. Certes, la concurrence de la nouvelle société AngDiaz lui avait fait beaucoup de mal mais il restait encore très riche.
– Bien entendu, confirma Laroquette. Cependant ce n’est pas tout. Le programme ne se résume pas en quelques cours de soutien supplémentaires. Il faut une implication totale de l’élève afin de lui permettre d’atteindre rien de moins que l’excellence. Il va se diviser en deux périodes de travail intensif durant laquelle Morgane ne devra pas se laisser distraire par des éléments extérieurs. Cela implique que pour les trois prochains mois, elle devra prendre pension à l’école à temps complet.
– A temps complet? sursauta la jeune fille qui ne s’attendait à cela.
– Exactement. Il s’agira de te permettre non seulement d’étudier bien mieux mais aussi de faire un travail sur toi-même pour pouvoir te permettre de réussir.
– C’est quand même extrême, s’inquiéta Stéphanie Bastier.
– C’est une méthode innovante qui a fait ses preuves aux Etats-Unis et je sais que je vous demande beaucoup mais si vous me faîtes confiance, je vous promets que Morgane obtiendra son bac avec mention et je parle du bac scientifique, pas du bac littéraire qu’elle a raté l’an dernier. Je gage ma réputation sur sa réussite.
Les Bastier se regardèrent visiblement séduit par l’assurance du directeur. Pierre Bastier se retourna vers Laroquette.
– Très bien, monsieur, nous acceptons votre offre.
Il ne se doutait pas une seconde qu’il venait d’offrir sa fille en pâture à une horde de loups.
CHAPITRE 3
La voiture de Thierry Diomandé avançait le long d’une route de montagne. Il avait voyagé pendant des heures pour rejoindre l’Ouest des Etats-Unis et l’état du Colorado. Il avait ensuite dû louer une voiture pour s’engouffrer dans les montagnes rocheuses. Ce fut un véritable jeu de piste au milieu de routes qui ne cessaient de s’entrecroiser entre les vallons et les à-pics de cet immense monument de la nature. Finalement il arriva en vue d’une belle maison perdue au milieu des montagnes et il sut qu’il était enfin arrivé. La maison était grande et visiblement de belle facture mais l’œil aguerri de Thierry remarqua immédiatement des détails vitaux. En dépit de sa situation géographique en plein milieu de montagne, il ne dénombra pas moins de quatre routes en plus de celle qu’il empruntait qui partaient de cet endroit constituant autant d’itinéraires de fuite possibles en cas d’attaque. Il remarqua également les petites caméras installées dans les arbres et qui fixaient autant la route que la forêt alentours. Les habitants de ce lieu vivaient dans une sorte de paranoïa permanente qui ne le rassura pas ; 10 ans n’avaient rien changé.
Thierry gara sa voiture à côté d’un puissant 4X4 et descendit. Il se dirigea vers la porte et tapa, le cœur serré. On lui ouvrit immédiatement et le visage qui apparut le ramena immédiatement 10 ans en arrière.
– Bonjour Thomas, dit-il.
– Bonjour Thierry, répondit Thomas, entre.
Les deux hommes entrèrent dans un living aux murs sombres et sans fioritures puis passèrent dans un salon guère plus lumineux. Thomas lui indiqua de s’assoir et il s’exécuta.
– Tu veux boire quelque chose? demanda-t-il.
– Une petite bière, volontiers.
– Je n’ai que des américaines.
– Ce sera très bien.
Thomas se dirigea vers le petit comptoir qui se trouvait au fond de la pièce et Thierry en profita pour le détailler.
Thomas Sarfati que les anciens de Lilleland avaient baptisé le « Frère » n’avait pas vraiment changé en 10 ans. Il paraissait toujours aussi grand du haut de son mètre 90, il ne semblait gaziantep masöz escort pas avoir pris de graisse avec l’âge. Cependant, Thierry remarqua des cheveux blancs dans sa courte chevelure brune et ses rides au coin de son visage anguleux mais cela n’était pas surprenant se dit-il. Après tout, le temps de leurs 20 ans était bien loin. Désormais, ils en avaient 40 et les expériences qu’ils avaient subies s’étaient chargé de les faire vieillir plus vite qu’ils n’auraient dus. Thomas revint vers lui et Thierry sentit peser sur lui son regard brun sans joie. Il n’avait pas le souvenir d’avoir vu Thomas rire depuis l’époque où ils étaient jeunes policiers.
– Pourquoi es-tu ici, Thierry? demanda-t-il en lui donnant sa bière.
– Si je t’ai appelé c’était parce qu’il se passe des choses terribles à Lilleland, lui annonça-t-il.
– Il se passe toujours des choses terribles à Lilleland, répondit Thomas fataliste.
– Mais là c’est différent. Depuis ces 10 dernières années, je n’avais jamais vu une telle situation. Des juges, des notables et des policiers sont impliqués et ils ont tués Opale.
Il vit Thomas tiquer à cette nouvelle mais il retrouva rapidement son air impassible.
– Je suis désolé Thierry, je ne sais pas si elle avait fini par accepter de te faire une place dans sa vie mais perdre son enfant doit être terrible.
– Elle ne m’a plus jamais parlé depuis la mort de Jasmine, reconnut-il, mais tu as raison, cela me fait très mal.
– Je comprends que tu veuilles te venger mais c’est ta famille, tes affaires. Pas les miennes.
– Justement, non!
Il sortit alors le dossier que Franco lui avait envoyé avant de disparaître et notamment la photo du corps d’Opale. Il ne fallut qu’une seconde à Thomas pour reconnaître le symbole incrusté sur la fesse droite de la jeune femme. Cette fois, son désarroi fut visible.
– Le loup et la lune, décrit-il. C’est le symbole de Paul et du cercle intérieur.
– Précisément, le symbole du « caïd ». Quelqu’un est en train de reprendre l’œuvre de ton frère.
– Tu n’en sais rien, ce symbole n’était pas un secret d’état. Paul est mort, je l’ai tué.
Thierry le savait très bien, il avait vu lui-même le corps de Paul Romero juste avant qu’on ne le jette dans sa tombe. Ses lieutenants étaient tous soit morts soit en prison.
– Mais ce n’est pas tout, reprit-il en comprenant que Thomas était désormais trop détaché pour revenir seulement pour lui faire plaisir. Opale n’est pas le seul mystère dans tout cela, il y en a une autre.
Il sortit alors un autre dossier et le posa devant Thomas. Celui-ci le prit entre ses mains et fixa le nom inscrit sur la pochette.
– Sophie Olivier.
– Oui, Thomas, insista Thierry. Sophie Olivier, la fille de Paul, ta nièce.
Il le sentit alors vaciller et voulut profiter de son avantage quand la porte à battant qui se trouvait sur le mur Ouest claqua indiquant l’entrée d’une autre personne. Thierry se tourna et il la vit.
CHAPITRE 4
Amanda-Jean Carpenter avait décidé de revenir à la charge et elle se heurtait au même refus de la part du responsable du service des renseignements de la ville de Lilleland.
– Je suis désolé, mademoiselle, assura ce commissaire principal Ustinov. Si je n’ai pas de mandat, je ne peux pas vous remettre ce genre d’informations. Ce serait illégal.
– Je comprends, fit-elle, mais je vous promets que je ne me servirais pas de ces informations dans le cadre d’une affaire…
– C’est encore pire, si jamais cela dérape, je ne pourrais même pas me retrancher derrière votre fonction d’officier interrégional. Désolé.
– Mais…
– Ecoutez, je ne peux rien sauf peut être vous mettre en contact avec mon supérieur. S’il décide de prendre ce risque je ne pourrais pas m’y opposer.
Amanda-Jean accepta la proposition d’Ustinov, elle n’avait de toute façon rien à perdre.
Elle se retrouva donc au dernier étage du grand bâtiment de la police municipale dans le grand bureau du commissaire divisionnaire Antonin Marius. Ce dernier la reçut avec toute l’amabilité qu’elle pouvait espérer. Il pianota sur son ordinateur puis se tourna vers elle en affichant une expression compatissante.
– Vous me posez un véritable dilemme officier Carpenter, lui expliqua-t-il. Cela fait plusieurs jours que vous harcelez mes hommes pour obtenir des informations auxquelles vous ne devriez pas avoir accès et qu’il serait dangereux de vous remettre. Je me suis renseigné, vous êtes en congé et donc vous ne bénéficiez d’aucun soutien. Si vous projetez d’affronter un homme comme Freddy, c’est suicidaire.
– Je comprends vos réticences mais j’avais espéré bénéficier d’une certaine latence. Sachez que je suis expérimentée et que je ne compte pas faire de vagues.
– Malheureusement, je ne peux pas me permettre ce genre de liberté. Je ne suis pas que le garant du respect de la loi, je suis aussi celui de la sécurité des habitants de Lilleland. Si vous gaziantep masöz escort bayan lancez une vendetta contre Freddy des vies seront mise en périls et je ne peux le permettre.
– Je n’ai aucune rancune envers cet homme…
– Alors expliquez-moi bon sang!
Elle se leva alors, consciente qu’elle ne pouvait pas trop en révéler au risque de trop s’impliquer.
– Je suis désolée de vous avoir déranger, commissaire. Je ne viendrais plus vous déranger.
Elle sortit dans la foulée laissant un Marius encore plus intrigué. Il pianota de nouveau sur son ordinateur et fit défiler les informations qu’il avait obtenues sur elle. Il les coupla avec celles qu’il possédait sur Freddy et une évidence lui apparut alors. Il éclata de rire.
CHAPITRE 5
Angel préparait une vidéoconférence dans sa chambre quand il reçut une communication sur son interphone. Il décrocha.
– Oui Sanders? fit en s’adressant au chef de la sécurité qui avait succédé à Gonzalo suite à l’incident Opale.
– Monsieur, nous avons un problème au niveau de la clôture.
– Une intrusion? s’inquiéta l’homme d’affaire.
– Pas tout à fait. Il s’agirait plutôt d’une manifestation. Vous devriez venir voir.
Intrigué, Angel sortit de sa chambre. En descendant l’escalier, il croisa Anne-Marie sa nouvelle esclave en train d’astiquer les dorures. Elle portait l’uniforme de soubrette réglementaire et en profita pour passer sa main entre ses fesses. Elle frémit mais ne fit rien pour le repousser. Elle était déjà bien dressée et faisait tout pour le contenter depuis qu’il l’avait changée de chambre. Elle préférait tout que de devoir repasser une nouvelle nuit avec la harpie vengeresse qu’était devenue Jennifer.
Angel sortit de la villa et retrouva Sanders, accompagné de deux autres hommes, sur le parking. Ils le conduisirent dans la forêt aux abords du chantier de construction de la muraille censée assurer définitivement la sécurité de son domaine. Un groupe d’une dizaine de personne s’étaient massé au niveau où les ouvriers œuvraient empêchant l’avancée des travaux. Une cohue s’était formée mêlant manifestants, ouvriers ainsi qu’hommes de main. Angel devança son escorte pour aller son mêler à cet attroupement.
– Mais bon sang qu’est-ce qui se passe ici? tonna-t-il.
– Vous n’avez pas le droit de construire cette horreur, lui répondit la femme qui semblait mener cette troupe.
Il s’agissait d’une femme brune, la quarantaine triomphante, parfaitement conservée et le défiait de son regard bleu et dépit de sa taille modeste. Angel releva ce défi avec plaisir.
– J’ai parfaitement le droit de construire un mur sur mon terrain, affirma-t-il.
– Vous vous trompez, répondit-elle. Votre terrain est mitoyen au notre et une telle construction est contraire au code municipal de l’urbanisme. Nous avons porté plainte et nous allons vous le faire détruire.
Angel fixa cette femme et comprit qu’il avait affaire à cette Sandrine Forci qui le harcelait de messages et de lettres depuis qu’il avait commencé la construction du mur. Il n’aurait jamais cru qu’elle fut si belle et si déterminée sinon il se serait intéressée à son cas bien plus tôt. Il se contenta de sourire.
– Nos avocats règleront cela, madame Forci.
– Vous pouvez y compter, lui rétorqua-t-elle sans se rendre compte qu’elle avait éveillé l’intérêt d’un terrible prédateur.
CHAPITRE 6
Morgane suivait le professeur Fuentes dans les couloirs éclairés de l’école Bono. Elle se demandait combien de temps, elle allait devoir se plier aux règles ridicules de cet établissement. Elle ne comprenait pas que ses parents puissent s’obstiner à vouloir la forcer à étudier alors qu’elle ne le désirait pas. A c ase de ça, elle se retrouvait dans cet endroit lugubre avec des fous qui pensaient qu’elle allait accepter de travailler jusqu’à 10 heures par jour sur des matières scientifiques pour leurs beaux yeux. C’était une horreur dont elle ne savait pas comment se sortir. Elle se rassura en se disant que dans trois mois, ils se rendraient compte qu’elle était une cause perdue et qu’elle pourrait retourner à sa vie bien tranquille.
Le dortoir était affreusement désert. On lui avait expliqué que cette aile venait d’être achevée et qu’on la réservait pour les nouveaux étudiants de la section de rattrapage comme elle et des nouvelles classes préparatoires qui devaient ouvrir dans quelques mois. Le professeur Fuentes la conduisit jusqu’à la porte d’une chambre qui se trouvait au milieu du grand couloir. Morgane fut surprise de constater qu’une jeune femme les attendait. Elle devait avoir une vingtaine d’années, elle était assez grande, châtain brune avec des cheveux assez longs qu’elle regroupait en une queue de cheval. Le professeur Fuentes salua la jeune femme d’un signe de la tête et Morgane eut une étrange impression de complicité entre ces deux femmes.
– Je vous présente Mademoiselle Sonia Ordoz, expliqua le professeur Fuentes. Elle est l’une de nos plus brillantes étudiantes de la filière d’Etude Supérieure Scientifique. Elle sera votre tutrice pour les matières scientifiques. Grâce à son soutien, vous retrouverez un niveau plus qu’acceptable en science.
Morgane ne répondit rien se contentant de lever les yeux au ciel. Aucune des deux femmes ne sembla remarque cette réaction.
– Je vous laisse, indiqua le professeur. Sonia va vous faire visiter votre chambre.